Appel aux volontaires

DysNote

Nous faisons appel à vous pour mieux cerner les difficultés rencontrées à l’école primaire par les enfants dys*. Nous souhaitons rencontrer des parents et leur(s) enfant(s) afin de mieux comprendre leur utilisation des outils numériques et leurs besoins particuliers.

Si vous êtes parent d’un enfant souffrant d’un trouble dys* (avec ou sans TDA/H), scolarisé en primaire et utilisant déjà un PC ou une tablette (iPad ou Android), nous serions intéressés de vous rencontrer.

Notre objectif est de mettre au point une app pour tablette conçue spécialement pour les enfants dys*, et ces rencontres nous permettront de réaliser un outil approprié.

Vous êtes partant(e) ? Laissez-nous vos coordonnées sur ce formulaire afin que nous puissions prendre contact.

N’hésitez pas à le partager ! Merci, et à bientôt.

 Apple et enseignement

Ce 27 mars, Apple a tenu à Chicago un événement spécial consacré à l’edtech : la technologie au service de l’éducation. Un événement particulièrement important pour DysNote, puisque notre app sera développée pour l’iPad dans un premier temps.

Apple Education

De nouvelles apps

Apple nous présente de nouveaux outils liés à l’école : Classroom et Schoolwork, qui devraient grandement simplifier les interactions entre professeurs et élèves utilisant un iPad en classe.

Schoolwork permet à l’enseignant d’envoyer les exercices à réaliser directement sur la tablette de l’enfant. Une fois l’exercice fini, l’enseignant est notifié et peut le corriger. L’application Classroom permet quant à elle de suivre la réalisation d’un exercice en direct par les enfants de la classe, et d’apporter une assistance à l’élève en cas de besoin.

DysNote pourra s’appuyer sur ces nouvelles fonctionnalités grâce à la boîte à outils ClassKit.

Ces nouveautés s’ajoutent à des fonctionnalités récentes, qui permettent entre autres de verrouiller temporairement la tablette dans un mode “examen”. L’étudiant ou l’enfant ne peut alors plus consulter des sites internet ni utiliser une application pour communiquer avec ses camarades. Il est même possible d’empêcher l’affichage du dictionnaire, par exemple lors d’une dictée.

Concernant le respect de la vie privée, Apple s’est engagé à ce que seul l’enseignant ait accès aux données concernant les élèves.

Nouvel iPad

Un nouvel iPad

La conférence était aussi l’occasion d’annoncer la sortie d’une nouvelle génération d’iPad intégrant les dernières technologies, et en particulier le support du stylet Apple Pencil. Avec un prix de départ de 359€ pour la version 32Go, ce nouvel iPad est une alternative encore plus intéressante aux PC portables. Une diminution de prix bienvenue pour soulager le budget déjà chargé des parents d’enfants dys*.

On ne peut que se réjouir de cette tendance à la simplification des outils, et à l’attention qu’une entreprise comme Apple porte sur le secteur éducatif. Une plus grande adoption des outils numériques en classe ne peut être que bénéfique pour les enfants souffrant de troubles d’apprentissage. Si la tablette à l’école devient la norme, l’intégration des enfants dys* n’en sera que plus aisée.


DysNote Sources :

 Décret aménagements raisonnables

En Belgique, un nouveau décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles impose aux écoles d’accepter la mise en place d’aménagements raisonnables pour les enfants à besoins spécifiques, dès la rentrée 2018. C’est une excellente nouvelle, entre autres pour les enfants dys*.

Besoins spécifiques et aménagements raisonnables

Le décret relatif à l’accueil, à l’accompagnement et au maintien dans l’enseignement ordinaire fondamental et secondaire des élèves présentant des besoins spécifiques, voté le 21 novembre 2017, apporte de belles évolutions quant à l’inclusion des élèves présentant des Troubles de l’Apprentissage!

Avant tout, qu’est ce qu’un élève à besoins spécifiques? Il s’agit d’un apprenant présentant un ou plusieurs besoin(s) “résultant d’une particularité, d’un trouble, d’une situation permanente ou semi-permanente d’ordre psychologique, mental, physique, psycho-affectif faisant obstacle au projet d’apprentissage et requérant, au sein de l’école, un soutien supplémentaire pour permettre à l’élève de poursuivre de manière régulière et harmonieuse son parcours scolaire dans l’enseignement ordinaire fondamental ou secondaire”.

Par «aménagement raisonnable», il faut entendre un ensemble de mesures appropriées, prises en fonction des besoins dans une situation concrète, afin de permettre à une personne présentant des besoins spécifiques d’accéder, de participer et de progresser dans son parcours scolaire. Ces aménagements peuvent être d’ordre matériels, organisationnels ou pédagogiques. L’évaluation se fait donc au cas par cas, un équilibre devant être trouvé entre les difficultés rencontrées par l’élève, la charge supplémentaire pour l’école et l’enseignant et éventuellement pour les autres élèves. La charge qui résulte des aménagements ne doit pas être disproportionnée.

Comment procéder

Les aménagements sont mis en place à la demande des parents de l’élève (ou de l’élève lui-même s’il est majeur), du CPMS, d’un membre du conseil de classe ou de la direction de l’établissement.

Le diagnostic doit être établi par un spécialiste dans le domaine médical, paramédical ou psycho-médical, ou par une équipe médicale pluridisciplinaire, sur base d’une attestation datant de moins d’un an. La liste des professions habilitées à poser ce diagnostic doit être fixée par le Gouvernement.

Les aménagements feront l’objet d’une concertation entre le chef d’établissement, le conseil de classe, le CPMS, et les parents de l’élève ou l’élève lui-même s’il est majeur. Le décret ne prévoit pas la participation de l’enfant mineur lui-même, bien que le bon sens commande qu’il soit inclus dans le processus de manière informelle.

Un expert ou un médecin peut participer aux réunions de concertation mais sa présence est soumise à l’accord de la direction. On peut s’interroger sur le bien-fondé de cette limitation.

Les aménagements raisonnables doivent être mis en place dans les plus brefs délais et sont consignés dans un protocole écrit et signé. Lors d’un changement d’école, le document sera transmis au nouvel établissement.

En cas d’échec de la concertation, une procédure de conciliation existe, ainsi qu’un recours auprès d’une commission, mais attention, le délai pour agir est très court (dans les 10 jours ouvrables suivant la réception de la décision).

En tout état de cause, la mise en place d’aménagements raisonnables ne peut pas être écartée sans motif valable par l’école. Un refus de principe par exemple sera en contradiction avec la législation.

Enfants dys

Parmi les bénéficiaires potentiels de ce décret, les élèves “Dys” (dysgraphie, dyspraxie, dysorthographie, dysphasie, dyscalculie, dyslexie), mais également les élèves présentant des Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité, les Hauts Potentiels et les autistes de haut niveau sont particulièrement pris en considération.

“Trop souvent encore, même lorsque leurs difficultés sont connues et attestées, les élèves ne sont pas pris en compte dans l’expression de leur besoins” (proposition de décret, pg.4). Les aménagements raisonnables pensés pour soulager les difficultés d’apprentissages de ces élèves sont considérés comme une obligation légale depuis le décret du 12 décembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination. Ce nouveau décret vise à prévoir la mise en place effective, dans le cadre scolaire des obligations qui y sont inscrites.

L’introduction de l’outil numérique au sein de la scolarité de ces élèves y est considéré comme l’un de ces aménagements raisonnables.

DysNote

Idéalement, le dispositif proposé aidera l’enfant sans le stigmatiser et tendra à le rendre plus autonome dans ses apprentissages. En somme, la création d’un nouvel outil numérique adapté aux besoins spécifiques de ces élèves prend tout son sens!

DysNote L’application DysNote est actuellement en cours de développement. Elle contribuera à libérer le potentiel d’apprentissage de ces élèves en venant réduire les doubles tâches [1] auxquelles ils font face au quotidien, puisque comme nous le savons, ces élèves ne présentent aucun problème au niveau de leurs capacités intellectuelles!

Note

Edition 10/03/2018 : le décret ne concerne que la Belgique francophone.


1. Double tâche : lorsqu’une tâche n’est pas automatisée, elle demande beaucoup (trop) d’énergie attentionnelle, il est alors difficile de réaliser cette tâche simultanément avec une autre.

 Questionnaire et réponses

346. C’est le nombre de réponses reçues à notre questionnaire DysNote. Votre enthousiasme et votre participation nous ont fait chaud au cœur! Les informations récoltées nous sont précieuses pour appréhender la réalité des parents et de leurs enfants, et nous souhaitons les partager avec vous.

Ages

La plupart des enfants concernés ont entre 6 et 14 ans, avec une forte concentration dans la tranche 9–11. Cela ne veut pas dire que les troubles sont rares avant cet âge, ou qu’ils disparaissent ou s’atténuent par la suite.

Tranches d’âges

PC ou tablette…​ ou rien

La majorité d’entre eux ne sont équipés ni de PC ni d’une tablette. Quand un équipement est présent, il s’agit le plus souvent d’un PC. Nous pensons qu’une tablette avec clavier présentent des avantages, particulièrement pour les plus petits, indépendamment des logiciels et outils disponibles aujourd’hui sur chaque support et qui ont pu conditionner le choix des parents ou des praticiens.

Outils

Troubles

Un trouble dys est rarement seul et on retrouve une forte proportion de dyslexie, de dyspraxie et de dysgraphie. Les TDA sont aussi très présents.

Troubles

L’école

Seuls 12% des répondants estiment que l’école a une attitude hostile face aux outils informatiques adaptés. C’est à la fois peu mais c’est encore beaucoup trop, et on peut espérer que les mentalités vont évoluer, entre autres grâce aux nouvelles dispositions législatives. Dans près de la moitié des cas, l’école est positive. Il reste près de 40% de “neutre” et de “pas abordé”.

Les raisons les souvent invoquées par les parents pour expliquer l’absence d’outil informatique : l’école n’en veut pas, la question ne s’est pas posée, en attente, et l’enfant est trop jeune. En dehors de l’âge, il se dégage une possible passivité ou une forme d’attentisme de l’école face à la question. La proactivité ne semble pas être la règle.

Enfin, un tiers des parents nous disent que leur enfant maîtrise l’outil informatique, ce qui est rassurant au vu de la complexité ou de l’inadéquation de certains outils, parfois prévus pour des adultes normo-lecteurs et détournés de leur usage premier.

Merci

Votre participation massive nous conforte dans l’idée qu’actuellement, les outils informatiques ne sont pas suffisamment adaptés et les possibilités techniques, pas assez exploitées, particulièrement à l’école. Les enfants n’ont pas toutes les clés en main pour compenser leurs difficultés.

Nous avons cet objectif un peu fou et ambitieux de mettre un outil adapté entre les mains des enfants dys.

Et le chemin sera long, et semé d’embûches. Nous aurons certainement besoin de votre aide pour y arriver. En attendant, nous avons mis en place un site web et vous pouvez nous suivre sur Facebook. N’hésitez pas à nous rejoindre si ce n’est déjà fait, et à inviter vos connaissances.

Plus d’infos sur notre progression dans un prochain billet!


Note

Gardons en tête que cette enquête n’a pas strictement de valeur statistique, mais qu’elle est destinée à nous donner un aperçu de la situation. Les informations que nous avons récoltées sont anonymes. Beaucoup d’entre vous ont laissé leur adresse email pour être tenus informés. Nous stockons cette adresse séparément des réponses aux questions.


Les anciens billets sont accessibles dans les archives.